Il est toujouts temps de rencontrer du monde... [ Gwen ]

Pourquoi les profs' ne peuvent-ils pas prévenir à l'avance de leur abscence. Mais ce n'est pas sorcier après tout de demander à la Vie Scoliare de faire passer un mot pour que les élèves soient prévenues à l'avance. Pour le coup, toute la classe s'est réveillée à six heures et demi pour prendre à huit heures alors qu'elle aurait pu se lever à huit ou neuf heures pour prendre à dix heures. Bon, on ne va pas détailler un emploi du temps sinon on n'en a pas fini - déjà que je n'ai même pas commencé.
Bill, adossé à un mur, lance un bref regard au reste de la classe qui parle d'aller en ville, d'aller dans un café et d'autres d'aller se recoucher pour finir leur nuit. Quel manque d'originalité... Le jeune brun se contente d'un vague soupir lorsque tout le monde file de son côté, lui se retrouvant seul. Après tout, Bill n'a accroché avec personne dans sa classe, il vaut mieux être seul que mal accompagné, nan ?!
Le jeune gothic avec quelques tendances rebelles fourre sa main dans son sac pour en sortir un baladeur. Il défait avec patience un joli noeud formé par les fils des écouteurs. Une fois ce travail laborieux fini, il dépose les écouteurs gris métalliques dans ses oreilles et lance la musique.

Tout en marmonnant les paroles qu'il entend, Bill lance un bref regrad à une pancarte interdisant de squatter dans le couloir sous peine d'heures de retenue et encore d'autres choses. Esquissant un sourire, il s'assoit le dos contre le mur et sur son sac. Assis tranquillement dans le couloir et aucunément inquiété par l'apparition d'un éventuel pion qui le ramène à l'ordre à la vue de cette pancarte, le jeune homme marque le rythme en frappant dans un bruit presque inaudible du bout du pied. Pensif tout en même temps, il se demande ce que fait Jared en ce moment même. Peut-être qu'il a cours, et puis, si ce n'est pas le cas, qui lui dit qu'il veut le voir. Les deux garçons doivent déjà sa saccer le soir et laissez-moi vous dire que parfois ce n'est pas rien...
Silencieux, on entend dans le couloir seulement une ou deux portes qui claquent, le bruit des tuyauteries et du fer frappé par l'eau. Quelques rayons chauds sûrement du soleil traverse une lucarne et vient chauffer le mur blanc, enfin, quoique sali, à quelques centimètre de Bill. Ce dernier penche la tête vers le bas histoire de s'étirer. Il ne pense pas glander pendant deux heures dans le couloir mais bon, pour l'instant la place lui convient donc à la rigueur...

Nombre de messages : 63 Age : 30 Date d'inscription : 25/03/2008

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Et oui, il faudra bien que Gwen' se fasse un jour à cette école. En ce moment, la plupart de ses profs sont absents. Certains sont en grève, d'autres en arrêts maladie et une de ses profs est enceinte. Pour une fille qui n'aime pas trop l'école, tout va bien. En revanche, son prof de dessin est aussi malade. Là, rien ne va plus ! Aujourd'hui, Gwenou' était arrivée très joyeuse à l'académie. Enfin un cours qui allait la passioné, peut-être le seul de la journée, la seule heure de la journée durant laquelle elle allait se donner à fond, durant laquelle elle ne penserait à rien d'autre qu'à sa feuille blanche et à la façon dont laquelle elle pourrait bien la remplir : son échappatoire. Aujourd'hui, Gwenou' n'allait devoir assister qu'à trois cours, voilà ce qu'il y avait vraiment de réjouïssant. Oui, mais la répartition de ces fameux cours était telle que Gwen' ne pourrait pas quitter l'académie pour aller s'amuser un peu, elle devrait trainer pendant toute la journée. Ses copines allaient probablement sécher les cours. Ca, pour Gwen', c'était impossible. Tout simplement parce que malgré toutes ces abscences, en toute dernière heure, Gwen' avait un exam'. Voilà donc ce qu'elle allait sûrement faire une bonne partie de son temps libre : réviser.

La jeune fille resta un long moment devant le panneau des profs abscents. Elle sortit son carnet de liaison et constata qu'elle n'aurait que trois heures de cours aujourd'hui. Elle sourit. Puis, un pion sortit de la vie scolaire et vira tout le monde dehors, dont Gwenou'. La jeune femme suivit le groupe nonchalemment. A l'extérieur, elle checka trois emo, fit la bise à une simply pour enfin se diriger vers son groupe, celles avec qui elle devait trainer : les garces. Heureusement, ces dernières s'étaient installées à l'autre bout de la cour, ainsi Gwen' ne s'était pas faite repérée en saluant ses autres amis. Les poufs pouffaient de rire, lorsqu'elles viren Gwen' arriver. Et c'était parti pour un tour, elles allaient encore discuter d'un mec super populaire pour lequel elles craquaient toutes. Puis, elles allaient organiser des plans pour qu'il casse avec sa petite amie du moment. Et enfin, elles allaient se crêper le chignon pour savoir laquelle sortirait avec lui. Gwen' restait passive et ne prenait parti pour aucune d'entre elles. Elle se contentait d'hocher de la tête ou de rire au bon moment. Autant vous dire que cette conversation n'avait pour elle aucun intérêt. Mais heureusement pour al petite blondinette, la sonnerie retentit. Gwenou' eut un sourire au coin des lèvres. Le groupe de pétasses pénétra dans l'académie. Certaines allaient peut-être se diriger vers les salles de permanences, peut-être deux ou trois au maximum. Mais la plupart d'entre-elles allaient partir, sécher les cours pour peut-être tout le reste de la journée. Et Gwen' dans tout ça ? Et bien elle allait trainer par-ci par-là, et vu que tout le groupe de garces ou presque serait parti, elle pourrait sûrement passer une très bonne matinée en compagnie de ses amis emo. Elle suivit tout de même le groupe jusqu'aux casiers. A l'aide d'une clé, Gwenou' ouvrit le sien, et discrètement, elle en sortit un calepin un peu déchiré et très finement décoré. Elle le rangea de suite dans son sac sans que personne ne s'en aperçoive. Puis, elle prit un ou deux classeurs, quelques feuilles et un cahier qu'elle fourra dans son sac. Ensuite, elle discuta un peu avec son groupe qui lui proposa de partir en ville pour faire du shopping. Gwenou' preétexta que sa méchante mère lui interdisait de sécher les cours. Les garces la forcèrent à venir. Gwenou', d'un air vraiment désolée, dit qu'elle n'avait aucune tune sur elle. Ca, c'était le truc qui marchait à tous les coups, car ces garces étaient tellement radines qu'elles n'auraient jamais prêter de l'argent à quiconque, et même pas à leurs copines. Gwen' leur fit la bise et les vit s'éloigner en roulant du mieux qu'elles pouvaient leur popotins. Elle sourit en se moquant intérieurement d'elles. Puis, ses amis emo passèrent devant elle. Gwenou' discuta longuement avec eux et elle apprit qu'ils n'avaient pas cours de la journée, dommage, elle allait donc devoir rester seule. La sonnerie retentit, mais la jeune fille ne souhaitait pas aller en perm', alors, elle rouva un petit coin renfoncer du couloir où elle y déposa son sac et où elle s'assit. Soudain, elle aperçut un jeune homme^très probablement gothic, dans le même couloir et pas très loin d'elle. Discrètement, Gwen' sortit son calepin à dessin très joliement décoré et elle se mit à le dessiner. Même si elle ne les côtoyait pas trop, pour Gwen', les gothics avaient quelque chose de particulier et de singulier qui la fascinait.

Toujours seul, isolé, dans son coin, dans sa bulle... Il vaut mieux être seul que mal accompagner, je sais que je me répète mais c'est tellement vrai. Parfois, la solitude est un bon refuge, même s'il est dit pour les lâches. Lorsqu'on se sent mal, on s'isole souvent même si parfois c'est le déclic du début de la fin. Pourquoi se faire emmerder par les autres si la seule chose qu'on désire est de poser ses idées à plat et de les décortiquer pour bien savoir ou on en est. Mais c'est douloureux, on cherche une explication à des choses qui en ont pas. On se creuse les ménèges pour pouvoir répondre à une question inexistante. On se torture de l'intérieur... La torture peut avoir de bon côté, du moins, il faut croire... Tout ça pour dire que la solitude est un refuge agréable, même si parfois il nous traîne vers le fond...

Bill, garde la nuque légèrement cassée pour fixer le sol et pense à tout et à rien. Beaucoup d'idée se bouscule dans sa tête alors expliquer moi comment trouver un sens et une réponse à chacune... En s'isolant... Mais je ne vais pas me refaire un second paragraphe sur le côté néfaste mais bénéfique de la solitude... Murmurant de temps à autres quelques paroles qui réussissent à monter jusqu'au cerveau, il contemple ses pieds. On ne dirait pas comme ça, mais les chaussures peuvent s'avérer une immense source d'inspiration... Pas d'ironie à l'horizon...
Des bruits de talons raisonnent dans le couloir, ne se résignant même pas à lever la tête, tant pis s'il se fait attraper. Il se contente de se caller un peu plus dans le renfoncement du mur pour se cacher un peu plus. Les pas disparaissent assez rapidement, le calme revient, les pensées se bousculent. Le jeune homme ferme quelques secondes les yeux comme si ça allait l'aider à quelque chose. C'est bien connu qu'un battement de cil change la face du monde en une fraction de seconde. Ses lèvres s'entrouvrent pour laisser passer un profond soupir. Mais inaudible, juste un souffle lent, bas et presque désespéré. Quelque chose qui vient du plus profond de soi-même, comme un dernier souffle suivi du dernier spasme avant de mourir...
Des rires aigüs et de filles se font entendre. Le jeune brun ne bouge pas, se contente de relever enfin la tête pour voir passer devant lui trois jeunes filles qui ne craignent pas le courant d'air. En effet, leurs mini-jupes laissent entrevoir des cuisses blanches et soignées. Bah, c'est un garçon, faut pas lu demander de regarde leurs sac si il a des cuisses devant lui... Mais loin d'être pervers, il relève assez vite le regard pour le porter sur leur visage maquillé et doté d'une grande chevelure blonde pour deux d'entre-elles et chatain clair pour la dernière qui s'amuse à faire claquer ses talons sur la carrelage sale. Lorsqu'elles disparaissent dans le couloir, Bill ne peut retenir un soupir las et mou. Il baisse la tête de nouveau avant de poser son doigt sur son baladeur et de changer la musique.
Quelques minutes passent, combien, il ne saurait dire... La seule chose qui l'interpelle du monde réel et le fait qu'il se sent observé. Il relève légèrement le regard et aperçoit une jeune fille qui semble prendre des notes. Mais cette dernière relève le regard pour donner un coup de crayon sur sa feuille. Devinant qu'il sert à son insue de modèle, il hausse un sourcil avant de lancer sur une voix assez grave et forte, ne calculant pas qu'il y a que lui qui entend la musique:

On peut deviner une certaine pointe d'ironie mais pas méchant, pas moqueur. Bill se relève d'un seul bond avant de donner un coup de pied dans son sac et de le coller contre le mur. Portant ses mains à ses poches, le jeune homme s'adosse au mur et lui lance un regard interrogatif, air de lui demander qui elle est que qu'est ce qu'elle fait?